Freelance et travail non salarié : des opportunités pour les étudiants d’aujourd’hui ? 

Les études supérieures doivent répondre aux ambitions des étudiantes et des étudiantes, qui cherchent avant tout à préparer leur avenir professionnel. En 2025, ce dernier ne passe plus nécessairement par le salariat. 

De nombreux étudiants s’appuient sur les fiches de poste, les fiches métier pour conforter leur orientation post-bac. Les études suivies doivent leur permettre de satisfaire aux exigences des entreprises. Cependant, le marché du travail a profondément été bouleversé et transformé par la transformation numérique. Aujourd’hui étudier peut également permettre de concrétiser une autre aspiration : celle de devenir indépendant, free-lance, …

Les nouvelles exigences du marché du travail : des attentes à prendre en compte pour les étudiants !

Le marché du travail connait, depuis plusieurs années, une évolution rapide et cette tendance est appelée à perdurer voire à s’amplifier à en croire toutes les études et tous les spécialistes. Il ne s’agit pas ici de souligner l’émergence de nouveaux métiers, certaines études soulignant que ces nouveaux métiers seront majoritaires dans les décennies à venir. Nul ne peut prédire précisément les opportunités, qui émergeront de la généralisation de l’intelligence artificielle ou encore des progrès de la Data Science. En revanche, tous les acteurs sont conscients, qu’ils auront besoin de faire appel à de nouvelles compétences, des compétences très techniques et très spécialisées. Les métiers de l’informatique et du numérique figurent parmi ceux, appelés à se renouveler massivement. 

Il s’agit plutôt ici de souligner les changements connus (et ceux à venir) sur les méthodes et les manières de travailler. La transformation numérique des entreprises a initié un grand mouvement visant à faire collaborer davantage toutes les parties prenantes à un projet, à un dossier. L’organisation verticale des entreprises s’efface peu à peu devant une organisation plus horizontale, plus transverse au sein même de ces organisations. Cette confrontation de talents, parfois de nature très différente, rend naturellement les avancées plus rapides bien que parfois moins structurées. En revanche, manager des équipes d’horizon différent ne s’envisage pas de la même manière que la gestion d’une équipe dédiée à une spécialité. Les méthodes de management se sont donc adaptées, et le Lean Management s’est naturellement imposé. Des méthodes plus agiles pour surmonter plus efficacement et plus rapidement les obstacles à surmonter. 

Une autre évolution significative marque ces nouvelles formes du travail à l’heure de la transformation numérique : le besoin pressant (mais pas toujours permanent) de compétences spécifiques. Ainsi ambitionner de vouloir lancer un nouveau site e-commerce nécessite pour l’entreprise de mobiliser toutes ses ressources (service marketing, service informatique, …) mais aussi de faire appel à des ressources extérieures, nécessaires le temps de développer le projet que ce soit pour ce qui concerne l’UX Design, ou l’intégration des nouvelles opportunités du marketing prédictif par exemple. 

Le « solopreneuriat », une nouvelle manière de travailler ?

Entreprendre des études supérieures en 2025 impose aux étudiants de s’imprégner de ces nouvelles exigences, de ces nouvelles attentes de la part des acteurs économiques. Certes, devenir un expert du marketing digital ou préparer l’obtention d’un master consacré à la Data Science répond non seulement aux attentes (en termes de compétences) des acteurs économiques mais intègre bien ces nouvelles approches du travail au quotidien.  En revanche, il ouvre également la voie pour les étudiantes et les étudiants aux nouvelles formes de travail, qui ont pu émerger au cours de ces dernières années. 

En effet, le salariat n’apparaît plus comme la voie unique pour « faire carrière », comme cela a longtemps été le cas. Le travail indépendant, que certains observateurs ont qualifié de solopreneuriat, a pris de plus en plus d’importance. On pense naturellement aux travailleurs freelances, qui préfèrent accompagner de multiples entreprises plutôt que de se concentrer sur un seul domaine d’activité. Mais on peut également souligner la multiplication des salariés (le plus souvent très spécialisés) choisissant la voie du portage salarial pour répondre à certaines demandes spécifiques.  

Les entreprises sont de plus en plus demandeuses de ce nouveau rapport de travail, dans la mesure où leurs besoins ne peuvent être que temporaires, comme pour la conduite d’un projet par exemple. Mais ces besoins peuvent se révéler insuffisants, sur le long cours, pour justifier l’embauche d’un expert reconnu de ce domaine (et ce quel qu’il soit). Faire appel à un intervenant extérieur peut donc constituer la réponse idéale, en garantissant davantage de flexibilité à l’entreprise tout en assurant de bénéficier d’une expertise (celle de l’intervenant extérieur) reconnue. 

Pourquoi devenir freelance peut être une bonne opportunité pour ton avenir professionnel ? 

Si les entreprises plébiscitent de plus en plus souvent les freelances et les indépendants, les étudiantes et étudiants peuvent eux-aussi aspirer à choisir cette voie de l’indépendance. Plusieurs raisons peuvent expliquer ce choix prometteur en termes de projet professionnel : 

• L’indépendance assure aux candidats de pouvoir se spécialiser dans le domaine, qu’ils affectionnent particulièrement. Ils sont non seulement responsables de l’élaboration de leur parcours de formation continue mais aussi du choix de cette spécialisation. 
• Cette indépendance garantit également de multiplier les expériences et donc de se confronter à une multitude de situations distinctes. Cela confère une expérience professionnelle optimale pour les indépendants, qui pourront, si la question se pose à un moment ou à un autre, envisager plus sereinement leur retour sur un marché du travail plus conventionnel. 
• On souligne souvent, que les jeunes générations portent davantage d’attention au sens de leur activité professionnelle. Choisir de travailler en tant que consultant indépendant ou que freelance spécialisé répond à cette aspiration forte, puisque chacune et chacun reste décisionnaire d’accepter ou de refuser telle ou telle mission en fonction de critères personnels. 
• Le travail indépendant est désormais entré dans les mœurs (des entreprises), et la rémunération de ces consultants et / ou de ces experts non-salariés a connu une revalorisation conséquente en quelques années. Les salaires des professionnels de l’informatique ou du numérique présentent des rémunérations équivalentes ou presque entre les jeunes diplômés choisissant la voie du salariat et ceux préférant travailler à leur compte. 

Enfin, travailler en tant qu’indépendant répond à bien d’autres préoccupations, et peut permettre de céder aux envies de nomadisme numérique, et de s’organiser pour garantir un meilleur équilibre vie

Quel cursus privilégier pour devenir un indépendant recherché par les entreprises ? 

Encore faut-il choisir le bon cursus pour répondre çà cette nouvelle réalité du marché du travail. Ainsi, en 2020, la France comptait plus de 1, 028 million de travailleurs indépendants, représentant une augmentation de 92 % en une décennie. Les estimations prévoient plus de 1.54 million de freelances d’ici … 2030. Cette réponse à la recherche d’autonomie des étudiantes et des étudiants d’aujourd’hui concerne une grande partie des secteurs d’activité même si certaines professions restent particulièrement concernées par ces nouvelles approches. 

L’informatique et le numérique constituent les métiers phares en la matière. Au niveau mondial, on estime qu’ne 2025, les travailleurs indépendants représenteront près d’un travailleur sur 4 (75 %). Au-delà de la flexibilité que cela représente, cette solution constitue également une réponse pertinente à l’heure des pénuries de compétences, qui se font déjà sentir dans certains domaines. 

Si toutes les spécialités des métiers du digital sont concernées, certaines apparaissent même être plus particulièrement touchées par ce phénomène (il s’agit bien plus d’une tendance mais d’un mouvement structurel s’agissant de ces métiers du Web) : le développement Web, le Cloud Computing, la Cybersécurité, l’Intelligence artificielle, … 

Dans tous les cas, les acteurs économiques ont besoin de compétences ciblées et spécifiques, nécessitant des études supérieures en rapport avec les besoins ressentis par ces derniers. Les étudiants, ayant obtenu un BAC + 5 reconnu dans un des domaines ciblés, pourront donc satisfaire à ces attentes. Ceux, ayant déjà une expérience professionnelle significative, valoriseront cette dernière pour se démarquer des autres candidats. Ainsi, suivre des études en alternance peut donc non seulement renforcer un CV pour la recherche d’un emploi, mais également optimiser un parcours pour renforcer la pertinence d’une carrière indépendante.