Inciter les femmes à s’engager dans des études informatiques !
Si l’avenir des métiers du Web s’écrit avec le développement massif et rapide de l’intelligence artificielle, il ne peut pas s’imaginer sans une féminisation de l’écosystème. Tout concourt à accroitre le nombre d’étudiantes s’engageant dans des études informatiques ou numériques.
La parité, encore une utopie dans l’écosystème du numérique ?
Si la parité apparaît être devenue une priorité sur le marché du travail depuis plusieurs années, force est de constater que des inégalités criantes sont toujours constatées en 2024. Ainsi lorsque l’on évoque la différence de rémunération entre les hommes et les femmes, certaines études soulignent que cela s’explique en partie par l’existence incontestable de préjugés de genre. Ainsi, l’étude conduite par l’Institut des Politiques Publiques (IPP) souligne que les femmes sont sous-représentées dans les professions plus prestigieuses ou les plus rémunératrices. Les métiers de l’informatique et du Digital sont particulièrement impactés par ce constat récurrent.
Etudier dans le numérique, une participation à la parité dans le Web !
Des efforts ont déjà été faits pour inciter les étudiantes à rejoindre des cursus pour devenir experte en marketing digital, développeuse Web, spécialiste de la cybersécurité, … Mais les résultats sont décevants. Le haut Conseil à l’égalité a officialisé cette réalité avec la publication de son rapport, en novembre 2023, au titre sans appel : « La Femme invisible dans le numérique ». La Fondation Femmes @Numérique alerte sur cette incapacité à faire bouger les lignes en écrivant : « La présence des filles, toutes formations confondues, dans les métiers du secteur, progresse de seulement 1% par an. A ce rythme, la parité ne sera atteinte qu’en 2070. »
A ce titre, tous les observateurs insistent sur la nécessité de réussir ce défi, qui est non seulement social, sociétal et économique. En effet, de récentes études ont souligné que la mixité et la variété des profils « contribue à l’innovation et à la productivité des organisations, renforçant ainsi leur compétitivité et la souveraineté technologique du pays. ». Un argument de poids, quand le gouvernement a affiché son ambition de faire de cette souveraineté technologique une de ses priorités.