La signature d’un CDI après un stage en entreprise, opportunité ou utopie ?
Les stages en entreprise, effectués par les étudiants, représentent des opportunités de recrutement plus durable dans certains cas. En revanche, une entreprise, quelle qu’elle soit, ne peut pas recruter tous ses stagiaires au prétexte qu’ils sont motivés, sérieux et compétents. D’autres interrogations entrent en ligne de compte, des interrogations que les étudiants doivent apprendre à assimiler pour éviter tout malentendu.
Le stage en entreprise, une opportunité pour décrocher un emploi durable
Quel que soit le cursus choisi par l’étudiant, et indépendamment de la spécialité caractéristique de ce dernier, les études supérieures impliquent quasi systématiquement un ou plusieurs stage(s) en entreprise. Il s’agit pour l’étudiant de se confronter au milieu professionnel, dans lequel il aspire à évoluer. Le plus souvent, ce stage en entreprise permet aux étudiants de finaliser un mémoire ou une présentation. Pour les étudiants ayant choisi d’étudier en alternance, les modalités diffèrent, bien que la finalité soit identique : concilier les enseignements théoriques avec la pratique professionnelle.
Dans tous les cas, lorsque la fin de cette période en entreprise s’annonce, LA question se pose alors : puis-je espérer un contrat de travail, CDD ou CDI, à l’issue de ce stage (ou de cette alternance) ?
UN CDD ou un CDI après un stage en entreprise, comment le savoir ou l’anticiper ?
Pour l’étudiant, le stage en entreprise lui aura permis de mieux connaître l’entreprise, dans laquelle il souhaite postuler. Sa décision est mûrie et s’appuie désormais sur des faits concrets. Le stage, et plus encore l’alternance, renforce les étudiants dans leur choix.
Les tâches exécutées en entreprise, le rôle du stagiaire dans l’organisation de l’entreprise
Pour l’entreprise, la question ne se pose pas dans les mêmes termes, et le stagiaire ou l’alternant doit se méfier d’idées trop réductrices. Le stage a-t-il été consacré au développement d’un projet ponctuel ou l’étudiant a-t-il participé d’une manière ou d’une autre à la stratégie de l’entreprise. Dans le domaine de la communication, le stagiaire s’est-il concentré sur l’organisation d’un événement exceptionnel (un anniversaire de marque, une compétition sportive sponsorisée pour l’entreprise, …) ou a-t-il œuvré à l’élaboration d’une stratégie de Branding ? Se poser cette question permet de comprendre le positionnement de l’entreprise par rapport aux étudiants en stage. Est-ce une habitude pour l’entreprise de recruter un stagiaire chaque année ? Ou est-ce la première fois qu’elle a accepté d’en intégrer un ? Ces réponses ne sont pas suffisantes pour faire évoluer un stage d’étudiant en contrat de travail, mais elles induisent deux autres questions, auxquelles l’entreprise va devoir apporter une réponse.
Qui succédera à l’étudiant à son départ ? L’organisation de l’entreprise en questions !
Quelle a été l’organisation de l’entreprise et/ou du service, qui a accueilli le stagiaire, pendant la présence de celui-ci ? La question permet d’identifier les besoins en termes d’organisation et de capacités. Si le stagiaire peut être considéré, dans certaines entreprises, comme un « collaborateur polyvalent » devant permettre de combler les carences en personnel au jour le jour, dans d’autres, il est considéré comme un élément à part entière d’un service précis. Ses missions peuvent alors être détaillées et l’entreprise pourra alors évaluer concrètement les bénéfices d’un collaborateur supplémentaire. Pour l’entreprise, le stage d’un étudiant peut être le moment de vérifier la pertinence d’une embauche ultérieure, qui ne sera pas nécessairement réservée au stagiaire. L’entreprise, en répondant à cette question, pose l’utilité d’un recrutement à venir, et il ne reste plus à ce stade qu’une seule réponse à apporter.
Le recrutement d’un nouveau collaborateur est-il possible dans la stratégie de l’entreprise ?
Bien qu’un stagiaire en entreprise, et plus encore un alternant, puisse remplir les missions qui lui sont définies et ainsi libérer les autres salariés d’une charge de travail, il reste un collaborateur, dont le coût est incomparable avec celui d’un collaborateur plus conventionnel. Recruter ce stagiaire en CDD ou en CDI doit non seulement répondre à un besoin et une utilité (les deux précédentes interrogations) mais cela doit être envisageable économiquement parlant. Une entreprise peut ainsi être amenée à décaler un recrutement pour des raisons de trésorerie. Un décalage de quelques mois, qui privera alors le stagiaire de toute possibilité de recrutement, puisque ce dernier n’aura lieu qu’après l’accueil d’un autre stagiaire dans 6 mois ou un an.
L’étudiant, voyant arriver la fin de son stage, peut disposer lui aussi d’éléments lui permettant de répondre à chacune de ces interrogations. En revanche, il ne peut être assuré de la justesse et de la pertinence de son analyse. Plutôt que d’attendre avec fébrilité que l’entreprise se positionne, l’étudiant devra, s’il le souhaite, engager une candidature spontanée. Quelques jours ou quelques semaines avant son départ, il peut ainsi prendre rendez-vous avec son supérieur hiérarchique, le DRH ou même le gérant de l’entreprise afin de motiver cette candidature. Ce sera alors l’occasion pour l’entreprise de se positionner et d’éviter tous malentendus.