Le low code et le no code, des menaces pour les développeurs Web ?
Pourquoi apprendre le développement informatique et web à une époque, où les outils no code ou low code se multiplient ? Les étudiants en informatique peuvent légitimement se poser la question ? L’institut F2i essaie de vous répondre …
Pourquoi se lancer dans des études informatiques en 2023 ? A cette question, les étudiants de l’Institut F2i notamment détaillent leurs envies personnelles et leurs aspirations propres. Certains veulent concrétiser cette appétence pour le marketing Digital alors que d’autres veulent participer aux fortes exigences appelées à se développer en matière de Cybersécurité. Un grand nombre d’entre-eux souligne enfin vouloir devenir un expert du Digital pour pouvoir imaginer le monde de demain et relever les défis qui se dressent devant nous, à commencer par la transition écologique (la transformation numérique de nos sociétés apparait être un levier efficace pour avancer sur cette voie). Obtenir un titre d’Ingénieur Réseaux et systèmes ou un mastère 2 Architecte Web représente alors la consécration pour les étudiantes et les étudiants se destinant à une carrière dans le développement Web.
Pourquoi apprendre à développer à l’heure d’une nouvelle tendance : le no code ?
Pourtant, les métiers de l’informatique en général et du numérique en particulier sont traversés depuis plusieurs années par une tendance de fond, s’inscrivant dans la durée : le no code. Depuis plusieurs années, les outils permettant de créer, gérer et/ou modifier sites internet et application se multiplient. De nouveaux acteurs apparaissent, se substituant parfois à des développeurs Web.
Les entreprises cèdent à ces sirènes de cette tendance, qui offre l’avantage d’apporter une réponse plus rapide et flexible à des besoins ponctuels. Interrogé par les journalistes d’Aujourd’hui en France, un « no coder » explique ainsi : « Avant pour créer, il fallait absolument savoir coder mais ça bloquait les esprits imaginatifs. Avec le no code, tout est intuitif (…) »
Une étude d’un des acteurs majeurs du low code et du no code, Mentrix, souligne que cette tendance libère réellement du temps aux professionnels de l’informatique, qu’ils peuvent donc consacrer à autre chose. En revanche, cette même étude réalisée en 2021 souligne que privilégier l’automatisation des tâches par le low code ou le no code ne doit pas conduire à négliger les solutions de développement (de sites internet ou d’applications).
Le no code, une opportunité pour les développeurs Web
La pénurie de développeurs Web reconnus peut également expliquer cette tendance des entreprises à privilégier ces nouvelles tendances. Le nombre de professionnels pouvant utiliser ces outils innovants est bien plus important que le nombre de développeurs formés et qualifiés. Enfin, en permettant d’accélérer les processus de mise à jour, de création et de modification, le no code répond également à une autre exigence des DSI de 2023 : le respect de budgets de plus en plus contraints.
Pour autant, certains projets, les plus complexes, nécessitent et nécessiteront toujours le développement de solutions en propre. D’un autre côté, ces outils low code ou no code peuvent montrer leurs limites. Et pour franchir ces dernières, l’entreprise n’aura alors qu’une solution : faire appel à un développeur Web.
En revanche, le no code apparait bien comme une véritable opportunité pour les développeurs, qui peuvent alors se consacrer à des tâches de développement à plus forte valeur ajoutée.