Pourquoi des études supérieures en 2022 ? Quelles sont les motivations des étudiants ?
Une telle interrogation renvoie principalement à des réponses personnelles et adaptées à chacun des profils. Pourtant, une très grande majorité d’étudiantes et d’étudiants ne s’appuie plus uniquement sur le diplôme en lui-même mais considère des aspects plus généraux comme tout aussi importants dans ce choix d’orientation post-bac.
Étudier, la voie pour satisfaire à des aspirations toujours plus ambitieuses ?
Rentrée scolaire et rentrée universitaire marquent chaque année le retour de grandes interrogations, auxquelles lycéens et étudiants cherchent non pas une réponse mais leur réponse. La question de l’orientation post-bac (« Quelles études dois-je choisir pour pouvoir prétendre à occuper le métier de mes rêves ? ») constitue une problématique majeure, soulevant 3 niveaux de réflexion :
- Sur un plan personnel, le choix des études supérieures conditionne en partie l’insertion professionnelle et la carrière professionnelle des étudiants et étudiantes,
- Sur un plan collectif, les Instituts d’enseignement supérieur spécialisés dans l’informatique ou les filières commerciales comme l’Institut F2I, les écoles d’ingénieur, les universités, …, doivent s’adapter en accueillant tous les candidats,
- Sur un plan d’intérêt général, il faut imaginer les parcours de formation répondant à ces métiers d‘avenir, ceux là-même qui n’existent pas encore aujourd’hui et qui représenteront (selon certains observateurs) près de deux emplois sur trois à l’horizon 2040.
Toutes les études supérieures ne se ressemblent pas, et l’étudiante faisant son entrée en Institut de Formation en soins infirmiers (IFSI) ne rencontre pas les mêmes problématiques qu’un étudiant préparant un BTS NDRC (Négociation et Digitalisation de la Relation Client) par exemple.
En revanche, tous les candidats aux études supérieures, quel que soit le domaine de spécialisation et le niveau d’études, ambitionnent de faire de leur choix un tremplin efficace et pertinent pour atteindre leurs objectifs.
Et ces attentes de la part des jeunes générations ont profondément changé depuis plusieurs années, une transformation qui s’est accélérée et renforcée avec la crise sanitaire du coronavirus.
Quelles sont donc ces attentes ? Pourquoi s’engager dans des études supérieures en 2022 ? … L’Institut F2I tente de lever le voile de manière générale certes, mais en s’attachant plus particulièrement à ces domaines de l’informatique et des filières commerciales, dans lesquels nous nous sommes spécialisés depuis 1998.
Pourquoi se lancer dans des études supérieures en 2022 ?
La première réponse à cette question reste d’ordre pratique. Les étudiants choisissent un cursus pour obtenir un titre professionnel et / ou un diplôme.
Qu’il s’agisse de décrocher un BTS ou que ce soit pour être titulaire d’un BAC + 5 dans le domaine du marketing digital, ce diplôme doit alors leur ouvrir les portes du (ou des) métier(s), auxquels ils aspirent. Au-delà de ce diplôme, véritable graal du cursus d’enseignement supérieur choisi, les étudiants s’appuient sur d’autres aspirations pour faire ce choix d’orientation.
Sans prétendre pouvoir tous les énumérer et les détailler, les équipes de l’Institut F2I identifient 3 critères distincts, participant au choix des étudiants et des lycéens.
1. Trouver un sens plutôt que rechercher les conditions les plus avantageuses
Pendant longtemps, obtenir un diplôme de l’enseignement supérieur garantissait de bénéficier de meilleures conditions de travail et de rémunération. Ces dernières ont pu représenter à une époque un des leviers principaux dans le choix d’orientation des étudiants.
Bien que ces conditions de travail et le niveau de rémunération participent toujours à satisfaire une partie des attentes de ces futurs professionnels, d’autres motivations se font jour depuis plusieurs années. Trouver du sens dans son activité professionnelle constitue ainsi une priorité pour les nouvelles générations.
Une récente étude (mars 2022) conduite par Glassdoor illustre parfaitement cette tendance, puisque plus d’un jeune sur 3 considère l’équilibre vie privée / vie perso (36 %) comme un critère prépondérant pour la recherche de leur futur emploi.
De la même façon, les jeunes âgés de 18 à 25 ans estiment essentiels de se sentir investis d’une mission au sein de l’entreprise (26 %), posant ce sentiment d’utilité comme une condition incontournable.
Si la rémunération et les conditions de travail restent des critères que les étudiants prennent en compte, la question du sens et de l’utilité de son activité professionnelle prend une place de plus en plus importante. Cela peut conditionner le choix de l’orientation.
Se diriger vers des études supérieures dans la Cybersécurité peut ainsi « offrir ce sentiment d’être utile »
2. S’engager dans l’enseignement supérieur pour pouvoir agir concrètement
Prolongement de ce sentiment d’utilité, l’opérationnalité peut participer au choix de son cursus d’enseignement supérieur. En effet, les futurs professionnels, quel que soit le domaine d’activité, veulent participer activement à la mission, à laquelle ils participent.
Cette ambition des jeunes générations se traduit dans l’organisation même du travail. Les organisations verticales avec un management traditionnel s’effacent peu à peu avec des organisations plus collaboratives et plus agiles.
Le travail d’équipe est privilégié de même que les missions conduites en mode projet tendent à devenir la règle. Pour participer activement, les étudiants privilégient donc des études leur permettant de concilier la nécessaire acquisition de compétences et de connaissances avec la possibilité de se confronter à la réalité du terrain.
Faut-il voir dans cette recherche d‘opérationnalité la forte augmentation des études en alternance ? Probablement, même si la signature d’un contrat d’apprentissage ou d’un contrat de professionnalisation répond également à des aspects économiques.
3. Des études supérieures en lien avec des aspirations profondes et ambitieuses
Comme nous l’avons déjà souligné ci-dessus, les étudiants ambitionnent de pouvoir mieux gérer leur vie perso et leur vie professionnelle. Si cela renvoie à des conditions de travail jugées plus acceptables par ceux-ci, cela suppose aussi de ne pas « oublier » ou délaisser ses valeurs et principes lorsqu’il s’agit d’endosser sa casquette de professionnels.
En d’autres termes, les étudiantes et étudiants en 2022 ne souhaitent plus renoncer à leurs engagements et sont mêmes prêts à en faire un critère pour choisir leur futur emploi.
Les grandes aspirations, partagées par la société tout entière, se retrouvent ici avec les notions de protection environnementale au sens large (induisant notamment cette incontournable transition écologique, qui elle-aussi, affectera en profondeur le marché de l’emploi), mais aussi les questions liées au développement durable ou encore tout ce qui concerne l’égalité et l’équité.
Les entreprises elles-mêmes ont déjà pris conscience de cette nouvelle attente des jeunes diplômés en s’efforçant de soigner leur image de marque employeur et en s’engageant dans des stratégies RSE ambitieuses.
A en croire l’étude de Glassdoor, plus d’un jeune diplômé Bac + 5 ou plus (21%) retient le positionnement de son futur employeur sur les questions d’éthique avant de prendre sa décision.
Des changements prévisibles pour une orientation post-bac encore plus ambitieuse
Ces nouvelles habitudes, prises par les jeunes générations, ont déjà influé le positionnement des directions des ressources humaines. Pour attirer les candidats les plus prometteurs, les recruteurs répondent à ces aspirations nouvelles.
Il faut enfin souligner, que pour les métiers commerciaux et / ou informatiques, une autre dimension est appelée, dans les années à venir, à prendre de l’ampleur.
On sait aujourd’hui, que la transformation numérique s’est considérablement accélérée et renforcée depuis la crise sanitaire. On pressent désormais, qu’il en sera de même, dans les mois à venir, de l’inévitable transition écologique. Ces deux mouvements simultanés vont considérablement transformer les attentes des consommateurs, les besoins des entreprises et la mentalité des citoyens.
En revanche, aucun observateur, aucun spécialiste n’ose encore imaginer dans quelle mesure et jusqu’où nous mèneront ces changements. En revanche, les professionnels de demain auront la lourde responsabilité de s’adapter à ces évolutions à venir.
Et ce challenge deviendra, n’en doutons pas, un critère de choix pour choisir son orientation post-bac.