Réussir ses études supérieures, une question d’organisation ?
Dans le domaine du Digital comme dans celui des Sciences Sociales, les études supérieures représente un véritable défi, pour lequel les étudiants doivent se mobiliser. Et l’organisation même de leurs études doit faire l’objet d’une attention rigoureuse en identifiant les dangers récurrents, déjà bien identifiés.
Organiser ses études supérieures dans le Digital, l’Architecture, la Science, … même combat !
L’étudiant ou l’étudiante, se destinant à devenir architecte ou encore celui ou celle ambitionnant de décrocher un titre d’Expert Digital de la Cybersécurité est confronté à un double objectif : obtenir son diplôme et acquérir toutes les compétences et connaissances, qui lui assureront un parcours professionnel prometteur. L’organisation du temps de travail et d’études constitue donc un socle essentiel dans la concrétisation de cette ambition.
Quelques clics et recherches permettent à tout étudiant de disposer de multiples conseils pour optimiser cette organisation, et de la nécessaire attention à gérer ses rythmes biologiques (respect du temps de sommeil, alimentation saine, …) jusqu’aux efforts faire pour renforcer sa capacité de concentration / mémorisation (des pauses régulières, un espace de travail organisé, …), chacun de ces conseils peut améliorer les chances de réussite de chacune et de chacun.
En revanche, la crise sanitaire a mis à mal l’organisation d’un grand nombre d’étudiants, qui se sont vu « imposer » l’enseignement à distance, le e-learning alors même qu’ils avaient fait le choix d’études supérieures dans le Digital en présentiel. Un bouleversement, qui a conduit à devoir s’adapter et adopter de nouvelles habitudes, principalement liées à l’organisation du travail.
Effet Zeigarnik et procrastination, quand le cerveau conditionne la capacité de réussir ses études
On retrouve alors les mêmes travers et les mêmes dangers que dans la vie professionnelle. Car en présentiel ou avec le e-learning, l’étudiant est confronté à deux dangers, qui ne disent pas leur nom : l’effet Zeigarnik et la procrastination. Chacun connait les menaces résultant de la procrastination, cette attitude à reporter au lendemain les tâches que nous nous étions décidés à faire le jour-même.
Pour l’étudiant, cela conduit inéluctablement à accroitre la longueur de sa to-do list, jusqu’au moment où l’accumulation deviendra ingérable et donc source de stress. Si le présentiel permet de pallier aux risques sous-jacents induits par le e-learning, il n’est pas suffisant pour oublier définitivement cette menace. C’est d’autant plus essentiel, que l’étudiant se préparant à obtenir un diplôme Bac + 4 ou Bac +5 dans le numérique, ne peut accumuler du retard, encore moins s’il a choisi l’alternance pour poursuivre ses études.
Moins connu que cette procrastination, l’effet Zeigarnik n’en est pas moins menaçant pour l’étudiant. Du nom de Bluma Zeigarnik, une psychologue américaine, cet effet atteste, que l’on se souvient bien mieux d’une tâche inachevée que d’un travail conclu définitivement. Cette « motivation d’achèvement » conduit bien souvent à multiplier les tâches, et donc à amener l’étudiant à multiplier les projets, tous inachevés mais tous en cours, plutôt que de se concentrer sur la finalisation d’un seul dossier.
Si cette mémorisation accrue peut apparaître, au premier abord, comme bénéfique elle est surtout source de stress et de désorganisation, dans la mesure où plus la « motivation d’achèvement » est importante (et donc plus l’étudiant entreprend de tâches à la fois) et plus l’épuisement mental se rapproche, avec une charge mentale de plus en plus chargée.
On ne doit pas confondre cet effet psychologique avec le Multitasking, une autre tendance qui tend à se généraliser dans les nouvelles générations. En accomplissant plusieurs tâches à la fois (par exemple, réviser ses cours sur le marketing Digital en écoutant une émission de radio sur un sujet différent), l’étudiant peut avoir l’illusion d’une productivité / efficacité accrue alors qu’il n’en est rien, au vu des différentes études menées sur le sujet.
Ces différents travers ne sont pas suffisants pour élaborer une stratégie efficiente pour étudier, mais constituent cependant des jalons à prendre en compte pour s’auto-discipliner.